Les 4 règles d’or pour recruter son développeur

À l’heure où les grandes entreprises mondiales comme Google, Facebook, Amazon ou Uber empilent les lignes de code, la guerre pour trouver des bons développeurs n’a jamais été aussi intense. Que vous souhaitiez créer des applications mobiles, repenser l’expérience utilisateur sur votre site Web ou maintenir des applications critiques à la fine pointe de la technologie, vous aurez besoin de lignes de code.

Avec un taux de chômage d’environ la moitié de la moyenne nationale, les développeurs de logiciel (ou “Software Developers”) ont souvent la possibilité de dicter leur propres règles et d’exiger des salaires généreux. « Au dernier recensement, il y a près de cinq offres d’emploi pour chaque développeur », explique Bethany Marzewski, responsable du segment marketing pour Stack Overflow Careers 2.0.

Ainsi, les développeurs sont plutôt rares sur le marché ! Et il est encore plus rare de dénicher un développeur de talent. Les technologies de développement sont de plus en plus nombreuses et chaque développeur a ses propres spécialités. Et cela complique les choses. En entretien, il est souvent très difficile de distinguer un développeur de génie d’un amateur lorsque la personne en face de vous utilise des termes issus du jargon de l’informatique (et ce, plus particulièrement lorsque vous n’avez aucun bagage technique).  Même les CTO les plus expérimentés ont parfois du mal à prendre des décisions lorsqu’il s’agit de faire une offre à un candidat.

Et les tests écrits pour tester les compétences d’un développeur ? Même s’ils sont extrêmement détaillés et techniques, ils ne suffisent pas ! En effet, le développeur n’est pas recruté uniquement pour ses compétences techniques. Il doit également être compatible avec la culture que vous voulez instaurer dans votre entreprise. Il doit être force de proposition et parfois aller au-delà de son cercle de compétences. Il doit savoir être flexible et délivrer un travail de qualité dans des délais impartis. Enfin, il doit montrer une certaine régularité dans les efforts qu’il fournit et les initiatives qu’il met en place. Comment être certain que la personne en face de vous répondra à tous ces critères ? Il n’existe pas de formule secrète. Cependant, on peut vous donner 4 signaux à surveiller chaque fois que vous ferez passer un entretien.

Il ne doit pas vouloir vous faire changer de framework

Vous avez en face de vous un candidat qui prétend connaître sur le bout des doigts les dernières technologies ? Il dit que votre entreprise est “dépassée”, “à la traîne” et que vous n’avez rien compris au monde du développement ? Il veut vous faire changer de framework ? Attention !

Oui, il s’agit peut-être d’un candidat ambitieux qui ne souhaite que le meilleur pour votre entreprise. Oui, il est possible qu’il ait raison lorsqu’il vous dit que vous devriez regarder du côté de l’ARCore de Google ou de l’ARKit d’Apple lorsque vous voulez développer des applications de réalité augmentée.

Cependant, dans la majorité des cas vous avez en face de vous un candidat qui souhaite vous imposer son framework préféré pour faciliter ses conditions de travail. Pourquoi c’est un problème ? Car un changement de framework représente un coût majeur pour l’entreprise.

Il veut toujours tout recoder ? C’est un mauvais signe

Toujours dans la catégorie du candidat qui veut changer le monde, vous avez en face de vous un candidat qui prétend que vos lignes de code sont vouées à mourir. Il a confiance en lui et il veut réécrire tout le code de votre entreprise. Attention !

Si vous n’avez aucun bagage technique, vous serez probablement agréablement surpris par cet excès d’ambition. Cependant, ce n’est pas nécessairement une bonne chose. Un point essentiel du métier de développeur est de  pouvoir s’adapter à différents univers de travail et à de différentes façons de faire. À moins que votre entreprise et votre techno en soient au stade embryonnaire (et alors, vous n’avez probablement pas beaucoup de lignes de code qui ont déjà été écrites), vous aurez probablement d’autres personnes dans votre équipe technique. Or, aucun individu n’est plus important que l’équipe toute entière. C’est pour cela que vous devez également vérifier qu’il sera un élément qui saura chercher à comprendre, adapter et réutiliser plutôt que de casser pour tout refaire .

Attention s’il vous perd dans des explications techniques

Le métier de développeur est un métier technique truffé d’acronyme et de jargon qui lui est propre. Ainsi, il est tentant pour le développeur de vous perdre dans le méandre des termes techniques.

Cependant, les meilleurs développeurs sont ceux qui savent communiquer sur leur travail, leurs projets et leurs initiatives au reste de l’équipe. Un bon développeur sait énoncer clairement et vulgariser autant que possible les termes les plus techniques. Pour cela, il existe des petits tests que vous pouvez conduire en entretien. Demandez-lui, par exemple, comment fonctionne un site web. Invitez un collègue d’une autre équipe pendant cette partie de l’entretien et demandez lui si les explications étaient assez claires pour lui. De plus, cela prouvera que le candidat maîtrise complètement son domaine. “Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.” disait Boileau.

Enfin, méfiez vous d’un développeur qui change très souvent de projet

On le sait, les bons développeurs sont rares. Les meilleurs développeurs ont leurs boîtes de messagerie LinkedIn remplies de propositions d’entretiens venant des grandes entreprises.  Il est plutôt bien vu de changer régulièrement de société plutôt que de rester 10 ans dans la même dans la mesure où cela prouve que vous savez vous adapter à plusieurs environnements.

Attention cependant à l’autre extrême : les développeurs qui ne restent pas plus de 6 mois dans une entreprise. Un développeur doit savoir faire évoluer un projet, le maintenir, lui apporter de nouvelles fonctionnalités. Vous ne voulez pas d’un développeur qui mettra en place une nouvelle techno puis démissionnera sans en avoir assuré la pérennité. Demandez à votre candidat quel est son plan de carrière sur 5 ans. Si votre entreprise ne fait pas partie de son plan, c’est plutôt un mauvais signe.

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