Alors qu’internet ne cesse de toucher plus de monde, le cyberharcèlement lui aussi atteint de plus en plus de personnes. En France en 2019, plus de 40% des moins de 50 ans ont subi des attaques répétées sur des plateformes sociales et ce chiffre est en constante augmentation depuis quelques années.
Qui sont les principales cibles du cyber-harcèlement ?
Le harcèlement existait déjà bien avant l’existence d’internet. Mais l’arrivée de ce dernier dans nos vies à amplifié et modifié les comportements de harcèlement. Aujourd’hui, nous faisons face à une vague de cyberharcèlement, c’est-à-dire des comportements malveillants récurrents en ligne et menant à la dégradation des conditions de vie de la victime.
Le cyberharcèlement peut passer par la création de faux profils sur les réseaux sociaux par exemple ou bien par des insultes, propos grossiers. Ce type de harcèlement peut prendre place sur les réseaux sociaux, par mail, messages privés, forums…
Un cyber harceleur peut s’en prendre à n’importe quelle personne à partir du moment où celle-ci est présente sur internet. Cela mène 1 jeune sur 4 à être victime de harcèlement sur internet, les adolescents étant la principale cible de ces actes malveillants.
Utilisant de plus en plus les réseaux sociaux, les 13-19 ans constituent une cible vulnérable parfaite pour les cyber-harceleurs. A savoir qu’aujourd’hui, 78% d’entre eux utilisent Facebook, 24% utilisent Twitter et 24% sont aussi présents sur Instagram. Il peut donc être difficile de contrôler ce qu’il se passe sur internet lorsque l’on est parent.
Comment peut-on protéger ses enfants ?
Bien qu’ils puissent être compliqué de fixer des barrières strictes concernant l’utilisation d’internet, vous pouvez essayer d’accompagner vos enfants dans l’utilisation de leurs ordinateurs ou mobiles.
- Soyez attentif aux informations personnelles que votre enfant partage sur internet. Qu’il s’agisse d’une adresse, un numéro de téléphone, des liens familiaux ou des photos personnelles, il est totalement possible de protéger ces informations. Vous pouvez notamment gérer la confidentialité des contenus publiés dans les paramètres de chaque réseau, élaborer des mots de passe complexes ou encore utiliser une double authentification lors de la connexion pour éviter qu’un appareil non connu se connecte sur les réseaux de vos enfants.
- Si vous êtes témoin d’un contenu considéré comme « sensible » (insultes, photographies pédopornographiques, vidéos de propos grossiers visant une ou plusieurs personnes…) vous pouvez bien entendu signaler ces contenus sur les plateformes où ils ont été publiés.
- N’hésitez pas à accompagner votre enfant sur internet. Il ne sert à rien d’empêcher votre enfant d’aller sur internet. Vous pouvez tout à fait l’accompagner dans ses activités en ligne afin de lui expliquer les règles de sécurité et ce qui pourrait potentiellement représenter une menace pour lui. Il explorera et découvrira petit à petit les rouages d’internet et pour cela il est important d’instaurer un climat de confiance avec lui. De cette façon, vous serez plus facilement amenés à discuter de ce qu’il se passe sur ses réseaux.
Quelles sont les conséquences juridiques en cas de cyberharcèlement ?
Le harcèlement existait déjà bien avant l’existence d’internet et qu’il soit virtuel ou physique, c’est depuis 2014 un délit puni par la loi en France. Cela permet aux victimes de mieux se défendre dans le cas où elles sont touchées par ce harcèlement 2.0.
En tant qu’auteur de harcèlement en ligne, vous risquez deux ans de prison et 30.000 euros d’amende et la peine maximale de trois ans de prison pour 45.000 euros d’amende dans le cas où votre victime est âgée de moins de 15 ans.
Si l’auteur de cet acte malveillant est un mineur de plus de 13 ans, il pourra écoper de 18 mois de prison et 7.500 euros d’amende.
Dans le cas où l’auteur des faits a moins de 13 ans, des règles spécifiques existent afin qu’il ne reste pas impuni.
La prescription a également été portée de 3 à 6 ans, ce qui permet aux victimes de se retourner contre leur cyber-harceleurs pendant une plus longue durée.
Vous êtes ou avez été victime de harcèlement en ligne ?
Si vous êtes concerné, vous pouvez vous rendre sur le site de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Sur ce site vous aurez la possibilité de signaler votre agresseur et aurez accès à quelques conseils afin de lutter contre ce type de situation.
Si vous êtes mineur, vous pouvez aussi composer le 3020 pour obtenir de l’aide plus rapidement.